Avant toute chose, il est nécessaire de rappeler que ces événements sont préjudiciables pour le pays. Cela va encore retarder la mise en œuvre de mesures pour redresser nos finances publiques, rendre du pouvoir d’achat aux Français et va encore accroitre la dette que nous laisserons à nos enfants.
L’échec de ce gouvernement est le reflet d’une double faillite de notre personnel politique, tant sur le fond que sur la forme :
- Sur le fond, elle démontre le décalage entre la rupture annoncée et les personnalités nommées, dont certaines d’entre elles irritent ou sont comptables d’un certain nombre d’échecs ;
- Sur la forme, elle est le reflet de notre incapacité à vivre hors du fait majoritaire et de nous inscrire réellement dans une logique de négociation parlementaire. Il est inconcevable qu’un Premier ministre d’un gouvernement de coalition n’ait pas informé en amont les représentants des partis des ministres qu’il comptait nommer.
Ce gouvernement était finalement le symbole d’un Président de la République qui a tenté de reprendre la main alors qu’il aurait dû s’effacer pour faire naitre de nouveaux compromis et de nouveaux équilibres politiques.
Le Président a maintenant le choix de nommer un nouveau Premier ministre, bien que cela semble vain ou de redonner la parole aux Français, ce qui me parait plus souhaitable et raisonnable.
Nous devons avoir la lucidité d’acter les fractures politiques de notre pays, la fin du fait majoritaire et enfin la nécessité de constituer un Gouvernement sur la base de contrats de coalition clairs, aux objectifs peut être restreints, mais bien définis. Sans cela, nous ne pourrons relever les immenses défis auxquels nous faisons face.